Le contrôle des PEE au mont Saint-Bruno

Le contrôle des PEE au mont Saint-Bruno

Consacrée à la sensibilisation environnementale et à la préservation de notre planète, le Jour de la Terre (22 avril) appelle les communautés, petites et grandes, à agir pour protéger leurs territoires et leurs écosystèmes, voire à insuffler des changements de comportements qui peuvent affecter négativement notre environnement. La Fondation du Mont-Saint-Bruno s’inscrit dans ce mouvement, notamment avec la mise en action de son plan de contrôle des plantes exotiques envahissantes (PEE). 

Le mont Saint-Bruno est reconnu comme un joyau en matière de biodiversité et d’écosystème forestier entre autres parce qu’il abrite environ 500 plantes herbacées, dont 24 espèces floristiques à statut, et des centaines d’espèces d’oiseaux, de mammifères, de reptiles et d’amphibiens, dont 13 espèces faunistiques à statut. Ce joyau n’est toutefois pas exempt de menaces qui sont notamment exacerbées par la pression anthropique. Au nombre de ces menaces, les plantes exotiques envahissantes, introduites par diverses activités humaines, colonisent le mont et sa ceinture, voire supplantent la flore indigène par sa combativité et son adaptabilité à son nouveau milieu. 

Pour lutter convenablement contre les plantes exotiques envahissantes, il importe de ne pas le faire seul, mais bien de mobiliser tous les acteurs du territoire visé. Avec l’appui de partenaires clés comme la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville, l’Académie des Sacrés-Cœurs et le Collège Trinité, la Fondation du Mont-Saint-Bruno s’est consacrée à une caractérisation du mont et de ses pourtours réalisé par Jean-Philippe Létourneau sous la direction de la professeure Tanya Handa de l’Institut des sciences de l’environnement de l’UQAM. À l’été 2024, ils ont identifié les principales plantes exotiques envahissantes et leur lieu d’implantation en périphérie du parc national du Mont-Saint-Bruno, dont l’alliaire officinale, le nerprun cathartique et l’épine-vinette du Japon. Ces recherches de terrain ont enfin permis d’identifier les secteurs prioritaires d’intervention et proposer un plan d’intervention pour les forêts à la limite sud-est du parc national. 

Un projet stratégique pour limiter la propagation

La Fondation du Mont-Saint-Bruno a lancé un projet ambitieux dont l’objectif général est de mettre en place une gouvernance intégrée pour prévenir et contrôler l’envahissement par ces végétaux du territoire qui ceinture le parc national et qui abrite des espèces à statut. Pour y parvenir, la FMSB a tissé des liens de collaborations avec d’autres partenaires de conservation soit la Sépaq et Nature-Action Québec et certains des propriétaires terriens du mont et de sa périphérie. Par ces actions concertées avec ses partenaires, la Fondation a bon espoir de pouvoir limiter la propagation des plantes exotiques envahissantes vers les zones de préservation extrême du parc, ainsi que vers les autres terrains protégés.

Le projet reçoit d’ailleurs l’appui financier de la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville et de la Fondation de la Faune du Québec, dans le cadre de leur programme « Plantes exotiques envahissantes », dans l’horizon 2025-2030. Cet appui important, conjugué au soutien de Nature-Action Québec, permet à la Fondation du Mont-Saint-Bruno, en partenariat avec l’UQAM, de réaliser une première étape de son plan de contrôle de plantes exotiques et envahissantes au cours de l’été 2025. 

Une équipe sur le terrain

L’été s’annonce effectivement occupé et stimulant pour la Fondation du Mont-Saint-Bruno, avec l’arrivée de trois nouveaux membres qui viendront renforcer l’équipe et contribuer à ce projet de gestion et de contrôle des plantes exotiques envahissantes. Olivier C. Desrochers, Karine Manoli et Béatrice Rousselle contribueront de leurs expertises en sciences de l’environnement à lancer les premiers travaux de contrôle dans les zones jugées prioritaires et à poursuivre le suivi et la mobilisation des partenaires au projet pour qu’ils soient autant d’acteurs à cette lutte aux plantes exotiques envahissantes. Grâce à cette approche collaborative, le projet de la FMSB continue de progresser vers une gestion intégrée et efficace des PEE.

Préserver le mont Saint-Bruno, c’est garantir l’avenir de sa biodiversité unique et renforcer la résilience de notre territoire face aux perturbations environnementales. En cette journée dédiée à la planète, pourquoi ne pas explorer comment vous pourriez faire partie du changement ? 🌎🌿

 

Comment Agir ?

Chaque citoyen peut contribuer à la préservation du mont Saint-Bruno :

– En s’informant et en apprenant à reconnaître les PEE.

– En participant aux activités de sensibilisation organisées par les associations locales.

– En évitant la plantation de végétaux exotiques dans les jardins privés, y compris ceux vendus en pépinières, ou encore en les éliminant.

– En soutenant les programmes de conservation qui œuvrent à la restauration des milieux naturels.

– En pratiquant une randonnée responsable, sans créer de sentiers improvisés.