Le corridor écologique
Robert Saint-Jean et Bryan Osborne visitent le site de la compagnie Composites One à Saint-Bruno, où la Fondation a planté des arbres en 2018. Eric Melka, propriétaire de l’entreprise, est convaincu du bien-fondé de créer des espaces verts qui favorisent la connectivité écologique.
Qu’est-ce qu’un corridor écologique ?
Un corridor écologique, aussi appelé corridor forestier, regroupe des milieux naturels, dont les boisés, les milieux humides et les friches. Ceux-ci sont reliés les uns aux autres sur un territoire donné et permettent à la faune et la flore de se déplacer pour survivre.
Les écosystèmes du corridor assurent aux espèces des aires de reproduction, d’alimentation, de repos et d’abri. En plus de permettre des échanges génétiques entre les populations, le corridor permet aux espèces menacées de recoloniser à la suite d’une perturbation. Les corridors écologiques agissent aussi, en zone agricole, comme brise-vent et conserve l’eau au niveau du sol (rétention).
Les milieux humides ont une place importante dans les écosystèmes du corridor. Ils absorbent l’eau, sous forme de crue, de pluie, de fonte des neiges, etc., et la libèrent graduellement, réduisant ainsi l’impact des inondations.
La préservation d’un corridor écologique et de ses milieux naturels entraîne de nombreux bénéfices écologiques, économiques et sociaux. Pour en savoir plus sur les corridors écologiques, visitez le site du Corridor forestier du Mont-Saint-Bruno et celui de Réseau Nature.
L’importance des zones tampons
Tout corridor écologique dépend d’une source principale qui donne vie à la biodiversité de la région, ce que les scientifiques appellent la « population source » ou noyau de biodiversité. Au Québec, les Montérégiennes sont des populations sources importantes qui nourrissent la biodiversité des corridors écologiques.
Dans la région métropolitaine, la biodiversité dépend en grande partie du mont Saint-Bruno, un milieu naturel qui n’est protégé qu’à 50% par la SÉPAQ et qui est fragilisé par sa proximité au développement urbain le plus important du Québec.
Une zone tampon est une bande protectrice qui entoure la population source et la préserve des pressions extérieures. Plus cette zone est grande, plus elle est efficace. Plusieurs ruisseaux et boisés font partie de la zone tampon du mont Saint-Bruno, dont les boisés Tailhandier, des Hirondelles et de Sainte-Julie. Il est évident que l’annexation du terrain du ministère de la Défense nationale comme milieu protégé contribuera énormément la bande protectrice.
La Fondation agit pour le corridor écologique
C’est dans le but de contrer la fragmentation et la disparition d’habitats de la faune et de la flore que la Fondation du Mont-Saint-Bruno a été créée lorsque le parc national a vu le jour. Par la suite, en 2005, Nature-Action Québec et la Fondation ont créé le projet du Corridor forestier du Mont-Saint-Bruno.
La disparition du couvert forestier, de milieux humides et de friches étant de plus en plus prononcée, l’équipe se penche sur les solutions qui permettent de protéger la zone tampon du mont Saint-Bruno et d’éveiller la conscience des citoyens, des entreprises et des élus face à l’importance vitale de la diversité des milieux naturels.
À titre d’exemple, le boisé Tailhandier est reconnu comme une réserve naturelle protégée à perpétuité. La Fondation travaille avec ses partenaires afin que les autres boisés deviennent aussi des réserves naturelles protégées.