L’eau est au coeur de la connectivité écologique
En cette Journée mondiale de l’eau, la Fondation du Mont-Saint-Bruno salue la démarche de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), qui souhaite obtenir un statut de paysage humanisé pour les cinq collines Montérégiennes de son territoire: les monts Saint-Bruno, Oka, Royal, Saint-Hilaire et Rougemont.
La Fondation, un partenaire dans cette démarche, a fait valoir l’importance d’y inclure les milieux humides et hydriques du mont Saint-Bruno. En protégeant ces milieux, nous protégeons le seul corridor de connectivité écologique de la région. (Photo d’entête : Le ruisseau du Moulin)
Un paysage humanisé vise la protection de la biodiversité d’un territoire habité, terrestre ou aquatique, dont le paysage et les composantes naturelles ont été façonnés, au fil du temps, par des activités humaines en harmonie avec la nature. À titre d’exemple, la tourbière Saint-Bruno est d’une haute valeur écologique et fait partie de la demande pour un statut de paysage humanisé de la CMM (Photo : Bryan Osborne).
Un réseau hydrique pour la connectivité écologique
L’eau qui entoure le mont Saint-Bruno est au cœur de la vie de ses écosystèmes et de la biodiversité de la région.
Ses marais, marécages, tourbière et étangs (les milieux humides) jumelés aux ruisseaux qui drainent le bassin versant vers la rivière Richelieu (milieux hydriques) forment un corridor de connectivité écologique entre le boisé du Tremblay près du fleuve Saint-Laurent à l’ouest et le ruisseau Bernard à l’est.
Le corridor de connectivité écologique du mont Saint-Bruno : son réseau hydrique
L’importance du ruisseau Bernard
Le ruisseau Bernard prend sa source dans les milieux humides du territoire du ministère de la Défense nationale sur le mont Saint-Bruno. Il coule en direction sud-est en milieu agricole à Saint-Mathieu-de-Beloeil, puis en milieu urbain à McMasterville, et poursuit sa route près du terrain où Northvolt bâtira son usine, pour enfin se jeter dans la rivière Richelieu.
Les infrastructures naturelles telles le ruisseau Bernard sont essentielles à la sauvegarde de la biodiversité et au maintien des nombreux services écosystémiques irremplaçables sur le plan social, économique et environnemental. (Photo : Parc du ruisseau Bernard, Tourisme Vallée-du-Richelieu)
Dans un milieu aussi perturbé et fragmenté que la grande région métropolitaine de Montréal, toutes actions pouvant conduire à la perte ou même la destruction partielle du bassin du ruisseau Bernard ou de tout autre cours d’eau risquent de mettre en échec les efforts déployés par les citoyens, les élus, et le milieu associatif pour mieux protéger et mettre en valeur notre environnement.
Qu’il s’agisse de la destruction de milieux humides ou hydriques par Northvolt, Molson Coors ou tout autre développeur, ces milieux naturels sont presque impossibles à recréer. Lorsqu’on tente de le faire, les résultats ne sont pas au rendez-vous et les coûts sont beaucoup plus élevés que l’exige le Règlement sur la compensation établi par le gouvernement du Québec.
Faites entendre votre voix auprès de ceux et celles qui ont la responsabilité de protéger le mont Saint-Bruno, ses milieux humides et ses cours d’eau.